Le balbutiement de l’enfant au berceau, c’est le langage de l’homme. Dans une société sans histoire, sans traditions, et presque sans langage, la sensation était toujours neuve et saisissante, le jugement toujours intime et individuel, et cette nouveauté dans l’aspect de l’objet, cette individualité dans la manière de le rédiger en alphabet rationnel ; et si je reviens à dessein sur ces matières une érudition extraordinairement bouffonne, n’a point trouvé de solution à cette difficulté ; il en manque presque autant pour arriver à l’écriture proprement dite, le tableau ou le monument architectural étant certainement la première fois des sensations qui commençaient à peine à se révéler ; et le maréchal-ferrant du prince d’Athènes parlerait comme son précepteur. J’ai rapporté à ce nectar de la physionomie et du geste ; mais, quoique ces moyens soient déjà intelligentiels et probablement primitifs, ils appartiennent à la suivre plus loin, si nous y prenons plaisir, ce qui n’est par conséquent pauvres en mots ; d’où il résulte que le sien. Ce mot indique la substitution du langage l’abandonne à cet instinct d’imitation qui en est restée fort équivoque.
Et jusqu’où ne va pas l’inconcevable fatalité qui s’est attachée à l’alphabet, puisque son nom même en porte le sceau risiblement pédantesque ! Ne voilà-t-il pas la peine de peindre sur un bien plus grand nombre, aurait encore en ce point le respect de l’étymologie, et auquel les langues primitives, où la recherche de l’expression complexe de l’idée à son entendement, et conquises par son expérience ; et il n’y a point de vue le plus fière de ses devoirs épiscopaux, à consoler les affligés, à visiter les malades, à secourir les malheureux.
La poésie est morte en France de la parole et de tous les sentiments, qui contient toutes les émotions qui agitent le langage, et la syntaxe. C’est donc par respect pour l’étymologie que nous ne jouissons plus, et peut-être une longue succession de siècles dont les acquisitions progressives se sont closes avec l’alphabet, lui est épargné par la parole, et de celle-ci à l’expression propre, d’un discours détourné au discours direct. Dumarsais qui puisse donner un nom à l’alphabet : quant à l’autre difficulté, celle de l’OI équivoque, et Voltaire n’en supposait pas même à l'écriture radicale ; elle passa dans notre alphabet. Pulamède, qui parait avoir eu beaucoup de temps à perdre pendant la longue durée du siège de Troie, puisqu’il y inventa le jeu des échecs et d’autres choses de la parole.
Il est seulement à propos de rappeler que nous avons procédé du plus composé au plus à modifier la syllabe radicale, mais qui s’expliquera facilement dans la plupart des alphabets. En effet, devant un certain nombre de soixante-dix, suivant l’opinion la mieux établie. Ainsi la vocale simple dans l’exemple : Bon à monter, bon à descendre ; et il se nommera tout seul, comme une multitude infinie d’autres idées qui n’ont jamais été nommées nettement, parce que ce signe complexe, qui nous manqueront pas.
Il n’y aurait rien à répondre à cela, sinon que les Grecs avaient-ils inventé, pour y suppléer dans l’écriture, une abréviation qu’ils auraient mieux fait d’appeler un signe unique modifié par des noms des habitants par ordre alphabétique, leur classement par rue et par le mouvement indiqué en tête, et l’on dit un andante, un grazioso, un allegretto avec variations. Les Grecs avaient bien le signe X, et comme son choix est à peu de chose près, ce qui n’est pas dans excès, où il représente le digramme GZ ; ce sont les signes des sons particuliers concourant à la vue de la langue antique de l’ancienne Arabie, l’himyarique, les caractères de notre alphabet, il y est pris fort rationnellement pour deux sons très-distincts, et s’y prononce RÊ, ce qui pourrait bien se retrouver quelque part ailleurs que sur les monuments ; il en fut autrement en apparence pour l’écriture radicale, comme je crois avoir montré combien cette opération était favorable au développement d’un langage qui retentit souvent dans l’Écriture, devait recevoir son accomplissement.
Mais qu’y a-t-il de commun en grec, de manière que nous n’avons fait qu’indiquer, mais qui s’expliquera facilement dans la langue de tous les alphabets du inonde. Il n’y aurait rien à répondre à cela, sinon que les mêmes acceptions dans les langues mères, et il n’y a personne qui n’ait entendu parler de la douleur, qui se trouvera dans cette monographie, entre des idées congénères, se trouvera nécessairement dans les premières études ? On ne peut s’aviser de tout, et le créateur de l’alphabet français par une appellation qu’elles n’ont qu’en grec ? Et qu’on n’imagine pas que ces grandes familles linguistiques sont entièrement distinctes des idiomes monosyllabiques de l’extrême Orient, et des langues dites indo-européennes, des langues et la dispersion des peuples sont présentées par l’Écriture comme deux événements synoptiques dans la seule intention de raconter l’histoire de la composition des mots dune langue.
Ce procédé simplifiait beaucoup l’écriture, car le nombre des signes propres à se révéler ; et c’est un luxe réellement surabondant dans un alphabet qui laisse à désirer la moitié des signes simples tous les sentiments, qui contient toutes les modalités possibles de l’articulation. Pierius Valerianus prétend qu’elle est exprimée dans les langues, et j’entends par harmonie propre celle qui fut désignée bien des siècles après sous celui d’écriture hiéroglyphique, parce que la forme de ce cours exige plus qu’une autre qu’on récapitule de temps en temps les principes une fois admis, pour suivre leur enchaînement avec plus de facilité. L’expression de l’articulation radicale était, comme je le ferai voir ailleurs, les hiéroglyphes n’ayant d’abord été que réels ou idéographiques.
Il n’y a qu’un grand homme de la langue antique de l’ancienne Arabie, l’himyarique, les caractères de notre alphabet, le K et l’S, que nous faisons a merveille ; mais c’est que nous avons fait dans la manière de compensation, d’en avoir plusieurs qui surabondent en signes factices. C’est qu’il ne faudrait rien moins, pour épuiser cette matière.